S’il est délicat de dater précisément les débuts du mouvement, l’histoire connue des chorales LGBT+ débute aux États-Unis au milieu des années 1970 — et trouve rapidement écho en Europe.
En 1969, lors des émeutes de Stonewall, les personnes LGBTQIA+ marginalisées se soulevèrent contre la police. Cet événement symbolise le ras-le-bol des minorités sexuelles et participe à l’organisation des luttes d’émancipation LGBTQIA+. Les commémorations annuelles qui s’en suivirent furent l’occasion pour plusieurs chorales et fanfares de se monter afin d’accompagner musicalement et gaiement ces événements dorénavant annuels : les Prides (marches des fiertés).
Un mois seulement après sa création, le San Francisco Gay Men’s Chorus fit sa première représentation lors d’un rassemblement spontané en réaction à l’assassinat d’Harvey Milk, homme politique en vue et conseiller municipal ouvertement homosexuel.
Entre 1979 et 1981, plusieurs chorales similaires virent le jour aux États-Unis, notamment à New York City, Dallas, Los Angeles, Seattle et Chicago.
En 1981, le San Francisco Gay Men’s Chorus effectua une tournée dans 12 grandes villes américaines, inspirant sur leur passage la création de plusieurs chorales gaies et lesbiennes.
Durant les années 1980/90, le San Francisco Gay Men’s Chorus fut très durement frappé par l’épidémie du sida qui décimait la communauté gay. De très nombreux choristes furent emportés, bouleversant le quotidien du groupe.
Dans la photo ci-dessous le San Francisco Gay Men’s Chorus met en scène les ravages de l’épidémie sur ses choristes.